Gazoduc : le sabotage… Et l’escalade #cdanslair 28.09.2022
93,11% à Zaporijia, 87,05% à Kherson, 98,42% à Lougansk, 99,23% à Donetsk. Sans surprise, Moscou a annoncé mardi que le "oui" l’emportait largement lors des référendums d’annexion de ces quatre régions ukrainiennes. Un résultat balayé d'un revers de main par la communauté internationale, tant le caractère fantoche et illégal saute aux yeux. "Une mascarade", a commenté la ministre des affaires étrangères française, Catherine Colonna. De son côté, le président Zelensky a affirmé que son pays "agira pour défendre son peuple" dans les régions occupées. Le chef de l'Etat a aussi considéré impossible de négocier avec Moscou après ces référendums.
Pendant ce temps, des fuites sont soudainement survenues ce lundi et mardi sur les deux pipelines Nord Stream 1 et 2 reliant la Russie à l'Allemagne. Des fuites qui seraient la conséquence "d'actes délibérés", selon la Première ministre danoise, Mette Frederiksen. L'Union européenne, par le biais de son chef de la diplomatie Josep Borrell, évoque quant à elle un "sabotage" et met en garde aujourd'hui contre toute attaque ciblant ses infrastructures. Alors que les doigts sont pointés vers la Russie, le Kremlin rejette toute responsabilité et pointe du doigt les Etats-Unis.
Les tensions s'accentuent donc, dans un contexte de mobilisation partielle décrétée par Vladimir Poutine il y a une semaine. Des milliers de jeunes Russes tentent depuis de quitter le pays pour éviter d'aller de force au front. Les frontières n'étant pour le moment pas fermées, ces hommes fuient massivement vers les pays ne demandant aucun visa, comme en Géorgie. Ce petit pays à l'est de la Mer Noire se retrouve donc malgré lui pays d'accueil.
Dans ce contexte, l'efficacité des sanctions européennes envers la Russie est remise en question. Si les prévisions indiquent une chute de 11% du PIB de la Russie, et une inflation à 22%, les effets ne sont pas aussi forts qu'attendus. La Russie a su notamment rediriger ses exportations de gaz vers l'Asie, en Chine et en Inde. L'économie russe résiste donc mieux que prévu, poussant ainsi l'Occident a accentuer encore ses sanctions. Ursula von der Leyen, qui estime cependant que la Russie est "quasiment en état de cessation de paiement", se positionne pour des mesures plus fortes encore.
Alors, quelles seront les conséquences de ces référendums d'annexion organisés par la Russie ? Qui est derrière les fuites de Nord Stream 1 et 2 ? Les jeunes Russes vont-ils pouvoir continuer à fuir leur pays ? Les sanctions envers Moscou sont-elles insuffisantes ?
Invités :
- Alain Bauer, professeur au CNAM, responsable du pôle sécurité, défense et renseignement
- Elsa Vidal, rédactrice en chef de la rédaction en langue russe – RFI
- Frédéric Encel, docteur en géopolitique et maître de conférences à Sciences Po Paris et Paris School of Business, auteur de "Les voies de la puissance"
- Daphné Benoit, correspondante Défense, ancienne correspondante au Pentagone - AFP
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Pas un événement important qui ne soit évoqué, expliqué et analysé dans C dans l’air. Tout au long de la semaine, les deux journalistes donnent les clés pour comprendre dans sa globalité un événement ou un sujet de première importance, en permettant aux téléspectateurs d'intervenir dans le débat ou de poser des questions par SMS ou Internet. Caroline Roux est aux commandes de l'émission du lundi au jeudi et Axel de Tarlé prend le relais le vendredi et le samedi.
Diffusion : tous les jours de la semaine à 17 h 45
Rediffusion : tous les jours de la semaine à 22 h 30
Format : 65 minutes
Présentation : Caroline Roux et Axel de Tarlé
Réalisation : Pascal Hendrick, Jean-François Verzele et Jacques Wehrlin
Production : France Télévisions/Maximal Productions